"Lorsque Fawaz Baker a initié le public à la musique orientale, il a expliqué avec beaucoup de philosophie que « les erreurs étaient permises, mais pas la culpabilité. C’est avec l’erreur que l’on fait la plus belle chose en musique ! "Toujours en route vers l’Orient, et en partenariat avec le Quartz, la médiathèque a reçu le chanteur musicien poète Fawaz Baker, pour qu’il anime un atelier découverte de la musique orientale ouvert à tous. D’un commun accord, la vingtaine de participants au voyage a demandé à Fawaz de lui apprendre un petit chant. « Je connais un chant d’Alep sur 9 temps, ce qui est très rare dans la musique orientale. Il s’agit d’une phrase mélodique très courte, connue d’une dizaine de personnes seulement et composée par une femme poète il y a 250 ans. »
Pour lui, plus efficace que la langue, la musique permet de relier les gens qui ne se connaissent pas. C’est aussi « l’art de jouer avec le temps ».Pour enseigner un chant en langue arabe, il a écrit les quatre vers en phonétique sur le tableauet présenté les rythmiques et les cycles, « parce que la théorie sert à rendre pétillante la pratique ». Il a démontré la force émotionnelle de la musique, et comment « au lieu de subir le temps, le chanteur devient maître du temp » selon que c’est fort, rapide, faible ou lent. L’assemblée était captivée et charmée, a suivi ses conseils et a chanté d’une seule voix !
Ouest-France - Brigitte Juricic - 2 juin 2018
