Conférence. Les origines par la toponymie
Mardi, en fin d’après-midi, il y avait foule à la médiathèque pour la conférence proposée par Goulc’han Kervella sur la toponymie. La toponymie est une branche de la linguistique qui étudie les toponymes, c’est-à-dire les noms propres désignant un lieu. Elle se propose de rechercher leur ancienneté, leur signification, leur étymologie (leur origine) et leur évolution, leurs rapports avec la langue parlée actuellement ou avec des langues disparues. Cette science met également en lumière les contextes et motivations de leur détermination ainsi que leur impact sur les sociétés. C’est grâce à elle que l’on peut mieux saisir l’histoire de chaque lieu. Après avoir rappelé l’origine de la langue bretonne, venue du celtique brittonique, comme le gallois et le cornique, il a expliqué les liens entre les types de société et les dénominations locales : le « plou », paroisse primitive, le « lan », monastère, église puis lande, les « ker » d’abord lieux fortifiés puis hameau, d’autres lieux tirent leur nom de la géographie : « ménez » ou « tevenn », d’autres de leur situation comme « beg », « reun », « traon » ou de la nature du sol : « karreg », « roc » ou « men ». L’écrivain a terminé par une plaisante digression sur les noms propres et les surnoms. La discussion s’est prolongée avec les personnes originaires des quartiers qui sont venues expliquer les différentes prononciations des vocables, autour d’un rafraîchissement offert par la médiathèque.
Le télégramme - Jean-Pierre Gaillard - vendredi 22 juillet 2016
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