Delphine Deloget est née le le 7 octobre 1975 à Paimpol dans les Côtes d’Armor. Elle a suivi des études d’Histoires à Rennes. Elle travaille comme réalisatrice et monteuse depuis une dizaine d’années entre Rennes et Paris. Elle a réalisé une quinzaine de reportages et documentaires essentiellement pour Arte et France 3. Ses documentaires traitent de la découverte de cultures méconnues. Son documentaire "No London Today" a été primé dans de nombreux festivals et a été sélectionné au festival de cannes en 2008 dans la sélection Acid. Elle a réalisé l’an dernier un documentaire « Brassens et la Jeanne » produit par Aligal, société de production Bretonne et France 3. Elle vient de finir avec Paris Brest production, un court métrage « Le père Noel et le cow-boy » qui a reçu le prix Beaumarchais du scénario et qui a été tourné à Rennes en décembre dernier. Ce film sera diffusé prochainement sur France 3. |
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Par ailleurs, elle vient de finir une formation de scénariste à Paris à la Femis où elle a développé l’écriture d’un long-métrage dont l’action se situe en Bretagne.
Filmographie :
2012 : Le père Noël et le cowboy – 18’ – Paris-Brest productions – France 3
2011 : Brassens et La Jeanne – 52’ – Aligal production – France 3
La vie de Brassens racontée à travers sa relation passionnelle avec Jeanne Le Bonniec.
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2009 : No London Today – 77’ – Injam production – France 3 / TSR / TVE
« No London Today » est une plongée dans l’errance et l’attente à Calais de Chafik, Aron, Abraham, Henok et Ermias, des jeunes réfugiés qui tentent de passer illégalement en Angleterre.
« No London Today » . C’est ce que m’a dit Arman la première fois où je l’ai rencontré. Nous étions tous les deux assis sur un banc. J’étais venue à Calais pour voir ma grand-mère atteinte de la maladie d’Alzheimer et lui attendait la nuit pour passer clandestinement en Angleterre.
Sélection ACID au festival de Cannes 2008 et dans une vingtaine de festivals dans le monde.
Prix regard neuf au festival vision du Réel à Nyon (Suisse) 2008
Prix amnesty international au festival de cinéma de Pesaro (Italie) 2008
Film d’ouverture des Rencontres internationales de Montréal 2008…
2006 : Sacré père Noël - 26’ – Morgane productions – Planète
Tous les ans, en décembre, le père Noël réapparaît dans les rues des villes illuminées. Mais, peu à peu dénué de toute symbolique folklorique et populaire, il serait voué à disparaître. Il est bien loin, le bonhomme Noël du Moyen Age, sorte de mendiant parfois proche de la bête, qui arpentait les chemins d’hiver, son baluchon sur le dos. Ce documentaire retrace l’histoire de cet homme vieux de huit siècles.
Une enquête psychanalico-historico-humoristique et personnelle sur le gros bonhomme rouge.
2005 : A l’Ouest de la Mongolie – 52’– AB productions – Escale
Une chevauchée de 2000 Kms de l’Altaï mongol en quête de musiciens nomades.
2003 : Mörin Zam... Le chemin des chevaux
Sous l’emprise d’un son étrange venu d’Asie, le chant xomii, nous avons décidé de partir en glaneurs de sons enregistrer sur les lieux mêmes de leur créations, des chants mongols et des mélodies kazakhes. Fred, musicien, rêvait déjà d’échange musical. Son accordéon nous accompagnerait tout au long du périple. Pour Delphine, réalisatrice, se dessinait alors l’idée d’un film documentaire retraçant l’itinéraire dans un décor surréaliste et jouant avec les sonorités mongoles. Le parcours se ferait à cheval. Pari audacieux. Nous n’avions ni l’un ni l’autre l’expérience des chevaux. Cette démarche et la fraîcheur de notre écoute étaient la promesse de belles rencontres. Le 12 juin 2002, chargés de plus de 100 kg, nous partons pour trois mois avec quatre chevaux à travers un périple de 1500 km.
2003 : Qui se souvient de Minik ? - 30’
À Pittsburgh, petite ville du nord des États-Unis, une plaque oubliée à même le sol rappelle qu’un certain Mene Wallace, un Inuk du Groenland avait vécu dans la région au début du xxe siècle.
Mene Wallace s’appelait Minik. Arraché à son peuple à l’âge de six ans par l’illustre explorateur Peary, Minik connaîtra un destin incroyable. Sur les terres de son enfance, à Qaanaaq-Thulé (extrême nord du Groenland), Minik raconte son histoire... L’histoire d’un déracinement qui fait écho à la vie actuelle des Inuits polaires.
Prix Séquence au festival Présence autochtone de Montréal 2004
2003 : Transit à Moscou – 10’ – Trace TV
Un Guinéen bloqué à l’aéroport de Moscou.
1998 : D’un autre oeil – 26’
Les galères financières d’un musicien.
Sources : Delphine Deloget - Aligal - Injam Production - Wikipédia - Adav - Colaco

Durée : 52 mn – Réalisation : Delphine Deloget – Année : 2011 – Production : Aligal Production
Thème : L’histoire d’amour peu connue entre le jeune Brassens et Jeanne
Lorsque Georges Brassens rencontre Jeanne, il n’est pas encore Brassens.
Nous sommes en 1943, Paris, la 2ème guerre mondiale , l’occupation. Arrivé de sa ville natale, Sète qu’il dû quitter quelques années auparavant à la suite de quelques bêtises il a tout juste 22 ans. Elle en a 52. Trente ans les séparent, et pourtant ils tombent immédiatement amoureux. Elle est charmée par sa beauté. Lui, par la liberté et la force de cette femme.
« Elle est un peu folle », c’est ce qui revenait souvent à la bouche de Brassens lorsqu’il évoquait Jeanne. Sûrement parce que cette « folie douce » le fascinait et lui avait permis de devenir l’artiste que l’on connaît.
Le chanteur vécut chez elle au fond d’une petite impasse du 14e arrondissement près de 22 ans. Jeanne fut la première à croire en Brassens. Elle finança avec ses maigres revenus de couturière ses premiers écrits. Elle lui offrit sa première guitare.
C’est chez Jeanne que Georges affirma ses convictions et écrivit l’essentiel de son œuvre. Sans Jeanne, Brassens n’aurait peut-être jamais existé. Le chanteur lui resta fidèle toute sa vie et même au-delà, quand Brassens le Sétois ira s’installer en Bretagne à la mort de Jeanne.
Jeanne n’est pas un relation secrète mais Brassens l’a toujours gardée dans l’ombre. De leur histoire, il reste peu de traces : des chansons, des lettres, un journal intime et des images filmées par Brassens lui-même. Des fragments de vie éparpillés comme des traces inconscientes … Comme si Brassens n’attendait qu’une chose : qu’on raconte enfin son histoire, celle de la rencontre improbable entre une petite couturière sans le sou et un jeune poète qui ensemble, donnèrent naissance à Brassens l’artiste consacré et reconnu.
Brassens et la Jeanne c’est aussi la première fois qu’est racontée cette histoire intime.
Une histoire étonnante et rare de passion plus ou moins contenue, de reconnaissance explicite , l’une des faces cachées d’un poète-chanteur très pudique, d’un homme au caractère singulier.
Source : Aligal Production
Jeanne Chez Jeanne, la Jeanne Son auberge est ouverte aux gens sans feu ni lieu On pourrait l’appeler l’auberge de Bon Dieu S’il n’en existait déjà une La dernière où l’on peut entrer Sans frapper, sans montrer patte blanche Chez Jeanne, la Jeanne On est n’importe qui, on vient n’importe quand Et, comme par miracle, par enchantement On fait partie de la famille Dans son cœur, en s’poussant un peu Reste encore une petite place La Jeanne, la Jeanne Elle est pauvre et sa table est souvent mal servie Mais le peu qu’on y trouve assouvit pour la vie Par la façon qu’elle le donne Son pain ressemble à du gâteau Et son eau à du vin comme deux gouttes d’eau La Jeanne, la Jeanne On la paie quand on peut des prix mirobolants Un baiser sur son front ou sur ses cheveux blancs Un semblant d’accord de guitare L’adresse d’un chat échaudé Ou d’un chien tout crotté comm’ pourboire La Jeanne, la Jeanne Dans ses ros’s et ses choux n’a pas trouvé d’enfant Qu’on aime et qu’on défend contre les quatre vents Et qu’on accroche à son corsage Et qu’on arrose avec son lait D’autres qu’elle en seraient tout’s chagrines Mais Jeanne, la Jeanne Ne s’en soucie pas plus que de colin-tampon Etre mère de trois poulpiquets, à quoi bon Quand elle est mère universelle Quand tous les enfants de la terre De la mer et du ciel sont à elle Chez Jeanne, la Jeanne Son auberge est ouverte aux gens sans feu ni lieu On pourrait l’appeler l’auberge de Bon Dieu S’il n’en existait déjà une La dernière où l’on peut entrer Sans frapper, sans montrer patte blanche Chez Jeanne, la Jeanne On est n’importe qui, on vient n’importe quand Et, comme par miracle, par enchantement On fait partie de la famille Dans son cœur, en s’poussant un peu Reste encore une petite place La Jeanne, la Jeanne Elle est pauvre et sa table est souvent mal servie Mais le peu qu’on y trouve assouvit pour la vie Par la façon qu’elle le donne Son pain ressemble à du gâteau Et son eau à du vin comme deux gouttes d’eau La Jeanne, la Jeanne On la paie quand on peut des prix mirobolants Un baiser sur son front ou sur ses cheveux blancs Un semblant d’accord de guitare L’adresse d’un chat échaudé Ou d’un chien tout crotté comm’ pourboire La Jeanne, la Jeanne Dans ses ros’s et ses choux n’a pas trouvé d’enfant Qu’on aime et qu’on défend contre les quatre vents Et qu’on accroche à son corsage Et qu’on arrose avec son lait D’autres qu’elle en seraient tout’s chagrines Mais Jeanne, la Jeanne Ne s’en soucie pas plus que de colin-tampon Etre mère de trois poulpiquets, à quoi bon Quand elle est mère universelle Quand tous les enfants de la terre De la mer et du ciel sont à elle |
![]() Brassens chante Jeanne La Jeanne par Qjev par lanuitjemens Une interprétation de "Jeanne" de Georges Brassens par le groupe Qjev en concert à Moras le 6 décembre 2009 ( à écouter également sur http://www.myspace.com/qjev ) |